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vendredi 27 décembre 2013

17ème jour: Draveil & Corbeil



Départ: La Seine, PK150, écluse d'Ablon-Vigneux
Arrivée: La Seine, PK125, club nautique de St Fargeau-Ponthierry
Parcourus: 25 km, 2 écluses
DebNav Horamètre à 6606,3
FinNav:  Horamètre à 6614,8

Pluie, vent et courant


Réveillé de bonne heure ce matin, par la pluie qui tombait drue et par un goutte-à-goutte dont je n'ai jamais trouvé l'origine malgré mes recherches. Le stationnement de la nuit était bien: nous n'avons pas été secoués ni par les bateaux de commerce, ni par la Seine et nous n'avons pas été gênés par des voisins !

A 7h, réveil officiel, un coup d'oeil aux niveaux dans le compartiment moteur et toilette puis petit déjeuner. Un coup d'oeil également à la météo qui annonçait pluie, vent venant du sud et des rafales à 76km/h. La surface de la Seine était effectivement très ridée, cela annonçait des moments difficiles...

A 8h20, le jour se levant doucement, nous avons largué nos amarres et démarré doucement vers le sud. Le courant était effectivement très fort et le vent n'aidait pas les choses. 
La température ambiante n'était pas très fraiche, pourtant, avec l'humidité ambiante, le ressenti était pire que les matins passés sur le canal du Nord...

Arrivant difficilement à dépasser les 1600 tours, le bateau remontait tant bien que mal le courant. La température du moteur grimpait rapidement et se maintenait une grande partie de la journée juste en dessous des 100°C.


Des lieux connus


Nous avons longé des villes qui ne nous sont pas inconnues: Draveil, où j'ai passé mon permis bateau, Ris-Orangis, Soisy-sur-Seine, Evry, Corbeil-Essonnes, etc.

Quelques ponts enjambant la Seine m'ont encore posé quelques problèmes, notamment à Corbeil où j'avais vraiment l'impression de reculer !

Comme la météo avait prévu de la pluie, je n'avais pas complètement replié la timonerie. Elle m'abrite de la pluie, c'est vrai mais je me suis aperçu que lorsque le vent est de face, c'est le palais des courants d'air là-dedans ! et je suis mieux à l'arrière, hors de la timonerie dont la toile me protège du vent !


Les écluses de la Seine


A 11h, nous sommes arrivés en vue de l'écluse d'Evry. Un commerce était arrivé peu de temps avant nous et nous avons dû attendre devant l'écluse qu'il passe. 

Avec le courant qu'il y avait, j'ai eu peu de mal à attendre devant l'écluse: même avec une marche avant faible, le bateau restait sur place. De toute façon, je n'avais pas trop le choix et je devais rester devant l'écluse à faire du sur-place car il n'y avait pas de quai d'attente ou alors, ils ont été submergés par les eaux des crues. 

Une demie heure après, le feu passait au vert et nous pouvions entrer dans l'écluse. Il n'y a pas à dire, je n'aime pas les écluses de la Seine: celle-ci est encore une fois complément inadaptée aux bateaux de plaisance ! Alors que les écluses du canal du Nord ou de l'Oise sont en général bien équipées, que leurs bajoyers sont en pierre ou en béton lisse, celles de la Seine sont sans doute très bien pour les gros bateaux de commerce mais pour nous, plaisanciers, leurs bajoyers sont des pièges pour nos coques et nos pare-battages qui sont inefficaces... 
Dans cette écluse, il nous a fallut maintenir à distance le bateau du bord du quai dont un décrochement menaçait la coque à hauteur des fenêtres ! Une mauvaise vague et le quai pouvait faire voler en éclat une de nos vitres !

Heureusement, nous n'y sommes pas restés longtemps et à 11h45, nous reprenions notre lent cheminement sur la Seine.
Peu de temps après, mon matelot nous avait préparé une petite soupe avec des pâtes, très appréciée ! Elle m'a réchauffé les mains et le fond de l'estomac !






Bof...


Comme l'Oise avant de rejoindre Cergy, cette partie de la Seine n'est pas très jolie à voir: les berges ne présentent pas beaucoup d'intérêts, elles oscillent entre friches industrielles et campagnes sans grâce. 
De temps à autre, il y a une belle maison avec son jardin descendant jusqu'au fleuve mais elles étaient rares.



Ecluse du Coudray, quelle aventure !


A 15h05, nous étions devant l'écluse du Coudray. 
Là, un immense bateau est arrivé en même temps que nous puis une Freycinet. Après une prise de contact avec l'éclusier à la VHF, je laisse la place aux professionnels et je reste en attente assez loin devant l'écluse, la Freycinet occupant la plus grande partie du quai d'attente. 

Le courant était tel, non loin du barrage, que le bateau s'est mis à reculer et je ne parvenais pas à lui faire reprendre de la vitesse. Enfin, la Freycinet s'est avancée et mon matelot nous a pu nous amarrer à l'extrémité du quai d'attente, non sans mal car la berge était quasiment sous l'eau. 

Finalement, l'éclusier nous a rappelé à la VHF pour dire que nous pouvions profiter de cette bassinée alors le temps de défaire l'amarre et de reprendre de la vitesse, nous sommes repartis vers le sas qui était déjà bien occupé par les deux premiers bateaux de commerce. 
Nous avions commencé à nous amarrer lorsqu'un employé de l'écluse est venu nous demander d'avancer davantage pour laisser l'arrière de l'écluse à un troisième bateau de commerce qui arrivait. 
Entre temps, le capitaine du premier bateau a "fait part de son mécontentement" à mon matelot dû au fait qu'il nous avait fallu douze minutes pour quitter le quai d'attente, venir jusqu'à l'écluse et s'amarrer. Moi, vues les circonstances, je trouvais cela plutôt bien et le mariner a bien fait de s'adresser à mon matelot car j'aurai été beaucoup moins poli qu'elle !

Prévenant, l'employé de l'écluse nous a pris nos amarres pour les passer autour des bites d'amarrage en haut du quai. Une chance finalement car d'en bas, nous ne pouvions pas les atteindre !
Un immense bateau, le Caliméro, est arrivé et c'est placé juste derrière nous. Impressionnant ! Quatre bateaux dans l'écluse et la Freycinet qui mesure tout de même 38m de long avait l'air petite à côté des deux autres !

L'éclusage a été long... d'autant plus qu'une fois de plus, l'écluse n'est pas faite pour nous: les murs sont fait de rails verticaux entre lesquelles nos défenses viennent se coincer, devenant complètement inutiles à protéger le bateau, voir même dangereuse car si l'une restait coincée, cela pourrait faire pencher le bateau qui embarquerait alors l'eau de l'écluse...

Enfin, à 15h50, nous pouvions sortir de l'écluse, les derniers bien sûr, les autres étant tellement pressés que le Caliméro a même manoeuvré dans l'écluse pour nous y doubler, nous ballottant comme un fétu de paille. Nous avons attendu quelques instants que tous les remous se calment puis nous avons repris notre route.

Tant de retards accumulés et une vitesse bien faible aujourd'hui ont fait que je commençais déjà à essayer de nous trouver une place pour la nuit.


Où dormir ?


Hélas, si le paysage est sans doute le plus joli que nous ayons vu de la journée (beaucoup de belles maisons avec des quais privés, de grands jardins et de beaux escaliers), nous ne trouvions rien pour nous. 



Nous avons poursuivi notre route alors que le jour déclinait, dépassant Morsang-sur-Orge et le Coudray-Montceaux. Nous sommes arrivés jusqu'au Port en Seine indiqué sur ma carte mais il n'était fait que pour des bateaux de 4 ou 5 mètres et nous n'avons pas pu y stationner.




Bien évidement, c'est ce moment que la température a choisi pour passer à 100°C et l'alarme s'est déclenchée. Comme il n'y avait rien pour s'arrêter, j'ai diminué encore notre vitesse et en changeant de rive, nous avons aperçu une petite base nautique, celle de St Fargeau-Ponthierry. 
Bien évidement, notre bateau est trop grand pour entrer dans la base mais nous avons pu le stationner sur le quai extérieur en slalomant un peu entre une échelle et une avancée en béton. 

Finalement, la nuit tombant, nous avons pu nous amarrer efficacement sur les taquets des pontons. Nous sommes un peu exposés sur le bord de la Seine mais nous espérons qu'il n'y aura pas trop de navigation nocturne ce soir.

Il était alors 17h. Le temps de donner un petit tour de vis à la pompe à graisse, de nettoyer un peu les flancs du bateau au seau d'eau pour lui enlever les traces de la saleté récoltée dans les eaux bouillonnantes des écluses et nous nous retrouvions sous le jet d'une bonne douche chaude pour nous réchauffer et nous détendre.

Nous dormirons ce soir à quelques treize kilomètres de notre futur port d'attache !




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