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samedi 19 juillet 2014

Vacances: 4ème jour (Le Loing de la Madeleine à Montargis) avec un éclusier guitariste !



Grosse journée en prévision


Aujourd'hui, une grosse journée de navigation nous attendait car nous voulions rallier Montargis (45) en fin d'après-midi pour bénéficier d'un stationnement dans un port avant les gros orages qui sont annoncés pour ce soir. 

Le réveil a été presque naturel, vers 8h, et après les agapes du matin, j'ai procédé à un complément de carburant avec un des bidons que je conserve en soute. Pour les 20h de fonctionnement du moteur, nous avons donc consommé 30l de gasoil soit 1,5l/h.

Le chat !


Après avoir couru un moment après le chat du bord qui avait décidé que l'heure du départ correspond à celle où il avait envie d'aller se promener dans les hautes herbes de la rive, nous sommes partis à 9h20. 

Le ciel est couvert et la météo semble en avance sur les prévision puisqu'à deux reprises, nous prenons une petite averse. 




L'éclusier guitariste


Quelques minutes plus tard, nous arrivions à la première écluse de notre périple du jour, l'écluse n°9 de Beaumoulin (PK21). 

Elle est tenue par un jeune éclusier avec qui nous avons parlé guitare pendant tout l'éclusage. Il nous dit d'ailleurs que c'est lui qui a attiré la pluie en jouant quelques mauvais accords sur sa guitare ! Il m'a montré la Folk qu'il utilise entre deux éclusages et il est monté à bord pour voir la mienne, une Super Suède d'Hagstrom, ainsi que mon petit ampli Yamaha. Mais le temps passant, il a du quitter le bord à cause de la temporisation de l'écluse dont nous sommes sortis à 9h50. 

Peu après cette écluse, nous arrivons aux abords de Souppes-sur-Loing: la sucrerie (dont les premiers bâtiments datent de 1873) et son dôme trônent sur la rive droite, un peu plus loin, c'est le port aux Pierres. 




C'est de là que les pierres extraites étaient envoyées sur les différents chantiers de la région. Paris, au temps d'Hausmann à qui Napoléon avait donné la mission d'assainir et d'embellir la capitale, fut une grande consommatrice de pierres taillées ici. Il y a des pierres de Souppes dans beaucoup de monuments dont l'arc de triomphe, la basilique du Sacré Coeur, etc.

Bis 

A 10h35, après Souppes, nous sommes arrivés à l'écluse n°8, celle d'Egreville (PK16,5) où nous avons eu le plaisir de retrouver notre éclusier musicien et cette fois, mon appareil photo était prêt !

Cette écluse est automatique, normalement, mais ce matin, elle ne fonctionnait qu'en manuel après qu'elle ait fait clignoter ses feux, tantôt rouge, tantôt vert, comme des spots de boites de nuit !

Une fois que nous étions amarrés, c'est guitare en main que l'éclusier nous a fait patienter et il nous a joué plusieurs airs pendant que nous éclusions. 











Nous avons repris le cours de notre navigation à 10h50, accompagnés par un air de Renan Luce, "La Lettre" !







Le bief étant très court, nous sommes arrivés à 11h05 à l'écluse n°7, celle de Néronville. Là, nous avons rendu notre télécommande pour les écluses automatiques : il n'y en aura plus qui fonctionne avec les télécommandes. Il était 11h20 lorsque nous sommes sortis de cette écluse et que nous longeons une petite halte, équipée d'un quai protégé par des poutres en bois et de bollards. A tester !



Pause déjeuner


Nous avons poursuivi notre route jusqu'à 12h et comme il y avait un endroit où l'on pouvait s'amarrer facilement, aux environs du PK12, nous avons décidé de nous arrêter pour la pause déjeuner, d'autant que la prochaine écluse n'était pas loin et que l'éclusier fait de toute façon sa pause déjeuner entre 12 et 13h.




Bon, comme hier soir, ce n'était pas l'endroit le plus calme du coin car le canal longe une route qui a l'air vraiment très fréquentée et fort bruyante ! Enfin, cela ne m'empêchera pas de faire une micro-sieste après le déjeuner concocté par mon chef-cuisinier !

Même le canal, quasiment désert jusque là, s'anime puisque un bateau de commerce nous croise sur ce bief : le Susanne, battant pavillon hollandais. Sur le coup, pris d'un doute, je vais voir mes piquets enfoncés sur la berge et je constate qu'effectivement, bien que le bateau soit passé doucement, cela a fortement tiré sur les pieux ! Quelques coups de masse et je peux remonter à bord l'esprit tranquille.

A 13h10, au moment de larguer les amarres, une voiture s'arrête prés du narrowboat: c'est un nouvel éclusier qui va prendre son poste et qui vient nous le dire. Il nous précise aussi qu'il y a un autre plaisancier qui arrive derrière nous. Nous mettons le moteur en route et hop! nous voilà repartis.

Nous atteignons l'écluse n°6, de Brise Barre (PK11) à 13h20. En dix minutes, c'est fait et nous partons vers celle de Nargis, la n°5, éloignée d'un petit kilomètre que nous franchissons en même pas dix minutes ! Ben, si elles pouvaient toutes se passer aussi facilement ! :-)




Encore du soleil


Les nuages et la fraicheur relative de la matinée ont cédé la place à un grand soleil et à un ciel bleu. Nous cuisons de nouveau en tenant la barre franche ! Ce n'est pas la peine d'aller sur le canal du midi !
Après les berges plantées d'arbres qui nous ont accompagné ce matin, le paysage est maintenant davantage fait de champs et de petits hameaux. Il y a encore quelques belles maisons, quelques belles pierres surtout au niveau des écluses: il y a quelques maisons d'éclusiers bien sympathiques et décorés.




Le Kada nous rattrape 


A 13h55, sous la canicule, nous atteignons l'écluse n°4, celle de Retourné au PK9. 




Là, nous apercevons le bateau qui est derrière nous, c'est le Kada, le Kormoran suisse qui était stationné avec nous hier soir. Comme il navigue plus vite que nous, je demande à l'éclusier de lui dire que je l'attends dans le prochain bief pour qu'il puisse trémater et poursuivre sa route. A 14h05, nous quittons Retourné et nous ralentissons dans le canal qui s'élargit considérablement sur cette portion. 





Le Kada nous double et disparait dans la prochaine écluse que nous abordons à 14h55.




Il s'agit de l'écluse n°3, celle de Montabon (PK6). Elle est tenue par un jeune, visiblement en job d'été. Il est sympa et nous discutons bateaux et narrowboat :-) 





Juste avant cet ouvrage, il y a un café-restaurant, le Martin-Pêcheur mais il est sur la rive gauche alors que le ponton d'attente pour l'écluse se trouve sur la rive droite ! Ah! ces ingénieurs !!!




Le Loiret


En regardant les panneaux environnants, je m'aperçois que nous avons quitté la Seine et Marne ! Nous sommes dans le Loiret maintenant !

Après une dizaine de minutes dans l'écluse, nous en sortons et nous atteignons l'écluse n°2, celle des Vallées distante d'à peine un kilomètre, à 15h15. Elle est ouvert lorsque nous arrivons si bien qu'en 5 minutes, elle est passée.

L'éclusier me demande jusqu'où nous allons et je lui dis que l'on aimerait s'arrêter à Cepoy (45) pour le week-end s'il y a de la place ou à Montargis (45). Il me confirme qu'il y a de la place à Cepoy et il prévient l'écluse en aval que nous ne la franchirons pas aujourd'hui.

De la place ?


Cepoy est distante d'environ deux kilomètres mais lorsque nous y arrivons, il ne reste guère de places le long du quai. Deux gros bateaux de commerce sont amarrés un peu plus loin et plusieurs plaisanciers sont stationnés devant les bornes électriques. 

Nous décidons donc de poursuivre vers Montargis et nous reprenons de la vitesse. 


Un bourru !

Il y a un plaisancier derrière nous maintenant et c'est en convoi que nous atteignons la dernière écluse du Loing, la n° 1, celle de Cepoy à 15h55. 
C'est une écluse manuelle et elle est déjà ouverte lorsque nous arrivons, sans doute pour le bateau qui nous suit. Je me glisse au plus loin car l'autre plaisancier y entre aussi. 
Je n'aime pas être au plus près des portes amont car l'eau s'engouffrant dans l'écluse balance le narrowboat comme un fétu de paille. 
L'éclusier, plutôt bourru, me reproche de ne pas m'être arrêté comme je l'avais dit à son collègue à la halte de Cepoy. Je lui explique qu'il n'y avait pas de place et il m'affirme le contraire, ce qui clos là le dialogue. 
Si nous avions un moyen de le contacter, un numéro de téléphone portable (et je ne parle pas du numéro en 01... qui ne répond jamais!) ou si quelqu'un écoutait la VHF, ça éviterait ce genre de choses mais bon, on ne va pas refaire le monde !

En plus d'être bourru, il n'est pas content et du coup, les ventelles sont ouvertes rapidement et le narrowboat cogne plusieurs fois le bajoyer et la porte amont... Grrr !

C'est avec soulagement que je quitte cette dernière écluse du Loing et je fais signe au plaisancier derrière nous, un bateau suédois, pour qu'il passe devant nous ce qu'il fait en peu de temps.



La fin du Loing


Deux kilomètres plus loin, nous atteignons le PK0 du canal du Loing et l'écluse n°36, celle de Buges qui nous ouvre la route vers le canal de Briare ou celui d'Orléans qui est déclassé. Il est 16h30. Cette fois, ce sont les suédois qui sont entrés les premiers et qui sont au fond de l'écluse.




J'entre derrière eux, mon petit matelot nous amarre et abaisse la tirette pour l'éclusage automatique que nos suédois ne semblent pas avoir vus. 

La bassinée est rapide et 10mn plus tard nous sortons de l'écluse. Un bateau avalant a eu le temps tout de même de faire des ronds dans l'eau devant l'écluse, en amont. 

Le passage me semble d'ailleurs difficile pour les avalants: l'angle du canal est perpendiculaire à l'entrée dans l'écluse et les courants des différents canaux et d'un barrage tout proche ne doivent pas faciliter l'attente devant cette écluse. Je ne suis pas pressé d'y revenir !

Le canal de Briare


L'écluse n°35, celle de Langlée (PK56) se trouve à environ un kilomètre et elle est rapidement atteinte. Elle est tenue par deux jeunes. 
Les suédois entrent en premier et je m'approche pour y entrer à mon tour quand l'une des portes se referme. Je stoppe et commence à faire marche arrière lorsqu'un des éclusiers me fait signe de passer tout de même, jugeant que j'avais la place de passer. 

Certes, j'ai effectivement la place à quelques centimètres prés mais je n'ai pas encore assez bien le gabarit du narrowboat en tête pour m'y prêter maintenant. 

Du coup, la deuxième porte est réouverte partiellement et je me glisse derrière le premier bateau. Là, les jeunes ouvrent sans doute un peu vite les ventelles car les suédois sont rudement secoués et ballottés en tous sens. 

Lorsque les choses redeviennent plus calmes, l'un des jeunes éclusiers vient discuter du narrowboat avec moi et du coup, intéressé, il monte à bord pour voir à quoi ressemble l'intérieur de ce genre de bateau. Peu après, à son tour, le deuxième fait le tour du propriétaire et il faut que je lui rappelle que les portes sont maintenant ouvertes.  Nous repartons sans les éclusiers mais toujours derrière les suédois. Le ciel est maintenant couvert et menaçant. Il est vrai que l'heure passe et que la météo avait prévu des orages à partir de 18h...


Montargis


Nous sommes maintenant sur le canal de Briare et dans les faubourgs de Montargis (45). 



Il y a quelques friches industrielles à l'entrée de la ville puis le canal s'élargit et il y a sur la rive droite le port proprement dit de la ville où sont stationnés les gros bateaux de commerce et nous retrouvons d'ailleurs le Las Palmas qui attend son chargement prés d'un silo.



L'entrée en ville est plutôt sympathique, une belle église à l'horizon, un petit canal qui serpente entre de vielles maisons en pierre. Les virages sont très serrés mais le centre ville est vraiment joli. Le bateau suédois nous a distancé dans ces courbes.




Nous atteignons à 17h30 une zone d'attente devant l'écluse n°34, la Reinette. Nous nous amarrons car rien ne semble bouger et au moment où je me décide à aller voir à la cabine de l'éclusier, les portes s'ouvrent et je cours jusqu'au bateau pour le faire entrer dans l'écluse. Je m'apercevrais plus tard que c'est une écluse automatique et qu'il faut s'approcher suffisamment près pour qu'elle détecte le bateau !
Nous essuyons quelques grosses gouttes, signe que l'orage n'est plus loin ! 
A 18h, nous sortons de cette écluse et nous nous approchons de la suivante, la n°33, celle de la Marolle qui est immédiatement après. 




Elle est presque perpendiculaire à la première et en plus, l'éclusier n'ouvre qu'une porte et demie ! Il est tard et de toute façon, il n'est même pas visible pour commenter cette décision alors avec mille précautions, je m'approche doucement et je rentre dans cette écluse sans encombre. 
Elle est très haute puisqu'elle atteint 4m80 ! 




L'éclusier lance d'ailleurs une corde avec un crochet pour que mon matelot puisse y accrocher le bout de son amarre, elle ne pourrait jamais aller jusqu'en haut toute seule ! 
Une fois amarré, l'éclusier referme les portes et ouvre les ventelles par pallier, doucement, si bien que malgré la hauteur, l'éclusage se fait tout en douceur. 
Comme quoi, c'est bien une question de savoir-faire!  Je le remercie d'ailleurs et nous sortons de l'écluse à 18h15, cette fois avec une seule porte ouverte ! Bon, ça racle un peu à tribord mais je n'ai rien arraché. Pffff...

Le Port St Roch


Il commence à se faire tard et le ciel est réellement menaçant. Heureusement le port St Roch est juste à quelques centaines de mètres de l'écluse. Nous serrons les doigts pour qu'il y ait encore de la place... En arrivant, nous trouvons une équipe municipale prête à nous accueillir ainsi que les deux bateaux rencontrés dans la journée: les suisses du Kada et les suédois du Viva de cet après-midi. Il ne reste qu'une place, je n'ai pas le choix mais elle me semble bien étroite. Vous avez déjà essayé de faire un créneau avec un bateau de prés de 18m qui ne se manie qu'à la barre franche ?

Pas simple ! mais avec l'aide de nos futurs voisins, nous avons réussi à nous stationner correctement. Il était 18h25 lorsque j'ai stoppé le moteur. Il était temps, nous étions encore en train de serrer les amarres lorsque les portes du ciel se sont ouvertes et des trombes d'eau sont tombés. Pendant que je finis d'amarrer, l'un des employés municipaux monte à bord pour visiter le bateau avec mon matelot. Il est subjugué par le chat qui dort, enroulé sur son coussin !




Le temps d'aller à la capitainerie payer notre séjour (31,60 euros pour un bateau de 17m pour deux jours), je n'avais plus qu'à reconditionner le bateau pour le stationnement. Après plusieurs essais, évidement, la prise EDF ne fonctionne pas... Il pleut, nous avons des batteries chargées et encore de l'eau. Pour le reste: on verra demain !


















En résumé: horamètre debnav: 6644,7
                                     finav   : 6653,1
Soit 8,4h moteur pour 28 kilomètres et 13 écluses
Au total depuis notre départ: 28,6h moteur, 88km et 25 écluses


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