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vendredi 7 novembre 2014

"Vivre sur un bateau..."


Vivre sur un bateau, bon plan ou pas ?



Un article d'Olympe Delacroix qui résume assez bien les aléas de la vie à bord d'un bateau. Il y a quelques approximations comme le passage sur l'assurance et celui sur l'imposition mais bon, le reste tient la route.

Je l'ai extrait de ce site pour qu'il soit encore accessible lorsque le lien ne fonctionnera plus :)



"La campagne en ville, on en rêve (presque) tous. Certains ont franchi le pas, ou plutôt sauté sur le pont de l’habitat fluvial. Mode d’emploi.
Selon l’association « La Seine en partage », 90 % des bateaux-logements du pays (soit près de 1 500) seraient stationnés en Île- de-France. Laurent et Magali, qui vivent dans un petit port en proche banlieue parisienne, n’éprouvent aucun regret : « On a gagné en mètres carrés et en qualité de vie, tout en étant à 10 minutes de Paris en RER. Revivre en appartement ? Plus jamais ! On l’admet, le chemin est semé d’embûches. Avoir des cygnes pour voisins, ça a un prix, mais ça vaut le coup. » Autant le dire tout de suite : sur un bateau-logement, la vie n’est pas un long fleuve tranquille, bien au contraire ! Ce rêve de citadin peut même virer au cauchemar si l’on n’en connaît pas les codes. Des codes qui justement, manquent quelque peu de transparence...

Un achat parfois risqué

Plus qu’un bien immobilier, l’achat d’un bateau ou d’une péniche comporte des risques. Une coque en mauvais état, des soudures mal réalisées, un moteur qui chauffe... Ces éléments sont d’une importance capitale, mais invisibles au premier coup d’œil, surtout pour un marinier néophyte. La solution ? Exiger de l’acheteur, avant la signature du contrat de vente, le certificat d’expertise du bateau. Réalisé en cale sèche par un professionnel, il détermine l’état de la coque (c’est ce qu’on appelle le « plan de sondage ») et de l’embarcation en général. À noter, le contrat de vente est généralement passé sous seing privé, c’est-à-dire simplement entre le vendeur et l’acquéreur. Mieux vaut faire authentifier l’acte chez un notaire, qui conservera les titres de propriété, tout en s’assurant que le bien n’est pas hypothéqué.

Comment financer son bateau ?

On n’achète pas une péniche comme on achète un appartement. Obtenir un prêt immobilier peut s’avérer très compliqué, puisque par définition, un bateau est un bien « mobilier ». Mieux vaut s’armer de patience... Certaines banques vous proposeront un prêt à la consommation (hors de prix), d’autres vous obligeront à hypothéquer votre bien... ou à démontrer qu’il ne possède pas de moteur ! En effet, s’il ne navigue pas, cela « prouve » qu’il a fonction d’habitation. Plutôt que d’opter pour cette solution (radicale), on vous conseille de démarcher le maximum d’établissements de crédit.

Où s’amarrer ?

Là, tout se complique un peu plus ! Car une fois votre bateau acheté, impossible de jeter l’ancre n’importe où ! Pour obtenir l’autorisation de stationner sur le fleuve (qui appartient au domaine public), il faudra vous mettre en liste d’attente auprès des Voies navigables de France (VNF) ou du Port de Paris. Une liste d’attente classée en deux catégories : d’un côté, les propriétaires de péniches souhaitant s’installer sur berge, qui ont besoin d’une COT (convention d’occupation temporaire). De l’autre, ceux de bateaux de moins de 18 m 2 (parfois 15), qui veulent un anneau en port privé. Une fois placé sur liste d’attente, on peut patienter... dix à vingt ans ! Heureusement, il existe des alternatives. Acheter une péniche disposant déjà d’une COT : même si en théorie, cette convention n’est pas cessible, effectuer un transfert de propriété est monnaie courante. Tenter l’option port privé en négociant directement avec son capitaine. Contourner la fameuse liste d’attente ? Beaucoup le font, même si ce n’est pas très réglementaire...

Une place au prix fort

Un bateau vendu avec une COT en règle (même si on n’a pas la certitude de la conserver, d’autant qu’elle doit être renouvelée tous les cinq ans) peut coûter deux à trois fois plus cher en fonction de sa situation géographique. Exemple : la même péniche « Freycinet » de 38,5 m (soit environ 200 m 2 habitables) vaudra près de 1 million d’euros vers Bastille, à Paris... et 400 000 euros à Lyon ! Aussi cher qu’un appartement... Ensuite, il faut encore payer une redevance mensuelle : entre 500 et 900 euros en Île-de-France. C’est plus facile avec un bateau de moins de 18 m acheté à l’étranger (en Belgique ou Hollande, l’offre est énorme et beaucoup moins chère). On pourra alors tenter de négocier une place dans un port, contre un « loyer » mensuel de 300 à 1 000 euros pour un bateau de 15 m. Là encore, plus on se rapproche des grandes villes, plus c’est cher !

Un entretien important

Il faut le savoir, vivre sur un bateau nécessite d’être un peu bricoleur (ou d’avoir des amis qui le sont !) En dehors du nettoyage du pont, à réaliser tous les deux jours si l’on veut garder son bateau intact, il y a les petites réparations courantes (ici une pompe de relevage, là le surpresseur...) et les dispositions à prendre en cas de crue, pour éviter que le bateau ne s’abîme. Ça, on l’apprend sur le tas, au contact des autres plaisanciers qui forment une communauté plutôt sympathique et solidaire. Enfin, il y a la sortie en cale sèche obligatoire, à réaliser tous les dix ans. Il s’agit de la fameuse expertise à demander lors de l’achat du bateau, qui fait office d’attestation de navigabilité. Comptez au minimum 2 000 euros pour un bateau de 15 m environ, mais la note peut grimper à 50 000 euros pour une grosse péniche, en cas de travaux importants à réaliser sur la coque. Dans le doute, mieux vaut économiser ! Comme les accidents sont vite arrivés, surtout en cas de promenade au fi l de l’eau, l’assurance est obligatoire. Moyennant 600 euros minimum pour un 15 m, et jusqu’à 2 000 euros pour une Freycinet. Beaucoup, beaucoup plus cher qu’une assurance maison !

Et les impôts dans tout ça ?

Là encore, c’est un peu flou. En principe, « les bateaux utilisés en un point fixe et aménagés pour l’habitation, le commerce ou l’industrie, même s’ils sont seulement retenus par des amarres, sont également soumis à la taxe foncière sur les propriétés bâties ». Au centre des impôts, dont vous dépendez, de définir ce qu’est « un point fixe » ! Du coup, certains paient, d’autres pas. En port de plaisance, par exemple, les bateaux doivent au contraire prouver qu’ils sont navigants (donc surtout pas fixes !) Résultat : ni taxe foncière, ni taxe d’habitation. Vous avez dit compliqué ? Si peu..."
Par Olympe Delacroix

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