Libellés

Affiche (6) Alerte (5) Aménagement (26) Animaux (128) Annonce (48) Astuces (20) Bateaux (293) Blog (9) Bricolage (44) CPA (28) Démarches (14) Fêtes (6) Gourmandises (4) Histoire (195) Humour (8) invention (8) Journal (49) Livre (2) Météo (103) Navigation (45) Pêche (7) Personnage (2) Photos (197) Photos anciennes (173) Pourquoi (16) Recherches (5) Rencontre (22) Sortie (15) Sport (9) Traditions (65) Travaux (26) Vidéo (29) Vie à bord (218) Visite (24)

jeudi 25 mai 2017

On change de port : 1er jour de Boissettes à Alfortville



Eh! Oui, comme le titre l'indique, nous avons décidé de changer de port et de quitter Boissettes pour remonter plus au nord, dans le Val d'Oise. 
Exit la campagne et sa faune fluviale, nous nous rendons dans un centre un peu plus urbain et bien différent de notre lieu de stationnement actuel, avec ses avantages et ses inconvénients.

Mais nous n'y sommes pas encore, car environ 140 km nous séparent de cette nouvelle destination. Une navigation assez tranquille, normalement, puisque nous serons "avalant", c'est à dire que nous allons suivre le courant de la Seine, donc le moteur du narrowboat ne devrait pas forcer beaucoup.
J'écris "assez" tranquille car il y a tout de même la traversée de Paris, avec sa multitude de bateaux passagers et l'alternat de l'Île de la Cité. Enfin, naviguer sur cette partie de la Seine, au milieu des gros bateaux de commerce et avec les grandes écluses peu adaptées aux plaisanciers, c'est toujours une aventure !

La préparation du bateau m'a pris quelques jours : je me suis tout d'abord occupé de la partie mécanique (changements des fluides et des filtres, le plein, etc.), puis de sa préparation à la navigation en le chargeant de tout notre matériel qui était à terre dans l'abri de jardin. A cela, il faut ajouter la fixation des feux de signalisation, des protections latérales, de la radio dans le poste de pilotage, des amarres nécessaires aux passages des écluses ou au stationnement...

Hier soir, en ultime préparation, nous avons fait faire un demi-jour au narrowboat dans le port, histoire d'être dans le bon sens pour partir ce matin. Nous avons fait cela à la main, c'est à dire sans le moteur, juste en le tirant avec des cordes. Le narrowboat a effectué un beau 180 degrés, en frôlant à l'avant et à l'arrière les berges  du port.

Ce matin, après une dernière vérification des niveaux, j'ai donc démarré le moteur du narrowboat un peu avant 8h00. Le temps d'effectuer les derniers rangements (rallonge électrique, tuyau d'eau, etc.) et de dire au-revoir aux habitants du port, nous avons pris la Seine vers 9h, direction les abords de Paris pour cette première étape.



La météo était au beau fixe, beaucoup de soleil et quelques rafales de vent mais rien de bien méchant.



A la sortie du port, nous avons été suivi un petit moment par Ben, le cygne mâle qui était venu nous donner son bonjour matinal et qui était bien surpris de voir le narrowboat évoluer sur un terrain qui est habituellement le sien ! 


Et un peu plus loin, c'est mon voisin kayakiste que nous avons pu saluer en passant. Il remontait vers Melun vers sa promenade quotidienne.



La première écluse, celle des Vives Eaux, est arrivée très vite. En même temps, nous n'en étions pas loin :)

Après s'être signalés à l'écluse par le biais de la VHF, nous avons patienté une petite demie heure devant celle-ci, amarrés sommairement à un bateau de commerce qui était stationné le long de la rive gauche. 



Lorsque les portes se sont ouvertes, nous avons pu y entrer avec un bateau de commerce, l'ARIZONA qui arrivait derrière nous.








A 10h45, nous sortions de notre première écluse de ce périple. Après plusieurs dizaines de mois sans avoir touché la barre ou un cordage, les choses s'étaient plutôt bien passées.

Il faut dire que l'écluse des Vives Eaux dispose de bollards bien répartis et qu'étant avalant, nous n'avions qu'à descendre du bateau pour nous amarrer correctement. De plus, les murs de l'écluse, ou bajoyers, sont bien lisses et ne présentent pas de dangers pour notre coque.

Des amis de Boissise-la-Bertrand, Michèle et Mark, étaient venus nous voir franchir cette première écluse. Le narrowboat étant très bas sur l'eau, je ne sais pas s'ils nous ont beaucoup vus dans l'écluse ! Mais ils nous attendaient également un peu plus loin sur la rive droite du bief et ils avaient été rejoints par Florient et sa fille. 




Des gros coucous et des signes d'amitiés comme à un départ du vent des Globes :)

Ces effusions passées, nous avons poursuivi notre route.

Au détour d'une courbe allant vers la droite, dans laquelle je maintenais ma route le long de la rive droite, je me suis trouvé face à face avec un convoi d'un bateau de commerce poussant une barge ! L'effet est saisissant ! 




Je tente de saisir le combiné de ma VHF calée sur le canal 10 (bateau-bateau) mais une fois de plus, mes gros doigts appuient sur une des minuscules touches du clavier intégré et la VHF bascule sur je-ne-sais-quelle fréquence. Les secondes filent, ne voulant pas perdre de temps et quitter des yeux ma route, je me rapproche encore davantage de la rive droite et je m'aperçois que le commerce effectue la même manœuvre ! La situation devient critique, je n'ai pas assez de puissance pour basculer vers la rive gauche, le commerce risquant de me couper en deux dans ma tentative de l'éviter ! Je prends le parti de me rapprocher dangereusement de la rive droite au risque de heurter un empierrement ou une branche immergée. Enfin, au dernier moment, le commerce infléchit sa route vers la rive gauche et nous nous croisons à seulement quelques mètres l'un de l'autre... 



Bon, OK, il est prioritaire sur moi et il peut couper les virages mais bon, je ne suis pas voyant pour savoir ce qu'il y a au-delà d'une courbe.  
Mon plus grand problème a été le manque de communication et il est vrai qu'un petit mot à la radio aurait permis de préciser la route de chacun. Ce n'est pas la première fois que la VHF me "trahit"; habituellement, c'est dans les écluses que ce foutu micro à touches me joue des tours, et je n'évoque même pas l'écran LCD illisible dès qu'il y a un peu de soleil.
On n'a pas idée de faire des trucs aussi peu ergonomiques et c'est 
bien décidé, je le change à la première occasion pour quelque chose de plus simple et de plus pratique. Il est stupide de risquer la sécurité d'un bateau et de ses occupants pour un détail pareil.

Nous avons eu, ensuite, deux heures d'une navigation moins tumultueuse et dans un paysage qui nous est plutôt familier. Nous avons d'ailleurs aperçu le bateau de Randy et Mike, des plaisanciers australiens séjournant sur les bords de Seine. 




Nous avons également vu un petit narrowboat amarré le long de la berge, le Wet & Narrow. Je le connais ce bateau noir et jaune, il avait été mis en vente et il doit figurer dans une page de ce blog. C'est d'ailleurs peut-être lui qui nous remplacera au port de Boissettes ! 






Après quelques courbes, donc, nous arrivions en vue de la seconde écluse du parcours, celle du Coudray au PK129. Comme c'est un jour férié, les éclusiers ont les horaires du dimanche et ils font une pause entre 12h30 et 13h30. Nous nous sommes donc amarrés en amont de l'écluse et nous avons également pris notre déjeuner, tandis que le moteur bénéficiait de cette pause pour redescendre en température. 








Pour éviter qu'il ne descende à terre lorsqu'il ne le faut pas, le chat du bord est équipé de son harnais et il est attaché pour qu'il n'aille pas voir ailleurs. Inutile de préciser qu'il n'apprécie pas beaucoup la situation.




Il est vrai que la journée s'annonçait caniculaire et que le soleil ne s'économisait pas ! Malgré le port d'un tee-shirt à manches longues et d'un chapeau de brousse, je le paierai au niveau de la nuque et de l'arrière des mollets et la Biafine viendra à mon secours ; mais ça, ce sera ce soir !

En attendant, cette écluse du Coudray, aux environs du PK129, est franchie après le déjeuner, en une grosse demie heure. Celle d'Evry, au PK 138, distante d'une dizaine de kilomètres est franchie à 15h50 après une petite dizaine de minutes d'attente devant ses portes. La 4ème écluse, celle d'Ablon au PK150, nous accueillera à 17h15 et nous en sortirons à 17h40. Son écluse située rive gauche était  à priori inutilisable car une voiture était tombée dans la Seine en aval. Il y avait des plongeurs et le remorqueur de la brigade fluviale, l'Ile de France. Celui-ci nous a d'ailleurs doublé un peu plus loin.








Pour en revenir aux écluses, rien de bien exceptionnel en terme de hauteur pour ces écluses de la Seine amont, qui culminent entre 1m56 pour celle d'Evry et 3m71 pour la plus haute de la journée :  celle du Coudray. 

Les éclusages se sont fait doucement et nous n'avons pas été trop mis en difficulté. Un problème récurrent, tout de même, est constitué par le manque d'adaptation des écluses aux bateaux de plaisance. Certaines sont équipées de bajoyers constitués de poutrelles en acier, qui sont un piège pour les pare-battages. Ces derniers se coincent entre deux poutrelles et ils deviennent complètement inutiles.
Il nous faut donc redoubler de vigilance pour que la coque du narrowboat ne frotte pas l'acier rouillé des bajoyers. Dans ces premières écluses, comme nous étions correctement amarrés grâce à la présence de nombreux bollards, tout s'est bien passé et nous n'avons pas eu de mauvaise surprise. 
Mais bon, en terme de développement et de facilité pour la plaisance, ce n'est clairement pas la priorité du gestionnaire VNF... Quand je pense au tarif de la vignette annuelle, je trouve cela à la limite de l'escroquerie. Enfin...

Pour en revenir à notre périple, nous avons poursuivi notre route après l'écluse d'Ablon. L'après-midi touchait à sa fin. Le soleil tapait encore très fort et j'avais la nuque en feu, tout comme l'arrière des mollets qui n'était pas protégé.

Les heures passaient à parcourir ce dernier bief de la journée. L'écluse suivante, celle du Port-à-l'Anglais, serait fermée bien avant que nous n'arrivions en raison des horaires spécifiques de ce jour férié. En attendant, nous parcourions des coins que nous connaissons pour les voir habituellement des fenêtres des wagons du RER D !

Après plusieurs hésitations et quelques déconvenues, car il n'est pas facile de trouver une place permettant d'amarrer nos 18m en toute sécurité, nous avons pu stopper le long d'un quai bétonné équipé de bollards. Il était 19h35 et nous étions au PK160, sur la rive droite d'Alfortville, juste avant l'écluse du Port-à-l'Anglais.

De là, nous avions une belle vue sur le soleil qui se couchait derrière le pont et l'écluse.





Une vue du bief en amont de notre lieu de stationnement :




Et la vue de la rive gauche, genre friche industrielle :)



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire